Jean-Paul Desroches avec la collaboration de Huei-chung Tsao et Xavier Besse
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A

Association de couvertes, bleue et brune

La couverte brune réemploie la composition de la couverte de porcelaine transparente classique à laquelle était mélangé de l’oxyde de fer. Celle-ci supporte une cuisson à environ 1280°C (en dessous de la température de maturation qui se situe à 1300-1350°C). La couverte bleue quant à elle est teintée au moyen de cobalt. Ce pigment peut-être apposé sur la pièce par pulvérisation ou au moyen d’un pinceau. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente et cuite à 1350°C. D’autres céramiques présentent une couverte dans laquelle a été mélangé au préalable du pigment de cobalt. Cette préparation est le plus souvent apposée sur le corps par immersion.

Association de couvertes, bleue et « café au lait »

La couverte « café au lait » réemploie la composition de la couverte de porcelaine transparente classique à laquelle était mélangé de l’oxyde de fer, et cuite à basse température, à environ 1280°C (en dessous de la température de maturation qui se situe à 1300-1350°C). Le cobalt peut-être apposé sur la pièce par pulvérisation ou au moyen d’un pinceau. La pièce est ensuite revêtue de couverte et cuite à 1350°C. D’autres céramiques présentent une couverte dans laquelle a été mélangé du pigment de cobalt. Cette préparation est le plus souvent apposée sur le corps par immersion.

Association de couvertes, bleue et céladon

Cette technique consiste à apposer sur une même pièce deux couvertes de nature différente. La couverte céladon est généralement apposée par immersion de la pièce dans un bac. Ce type de revêtement supporte en général une cuisson à 1250-1300°C. Le cobalt peut-être apposé sur la pièce par pulvérisation ou au moyen d’un pinceau. La pièce est ensuite revêtue de couverte et cuite à 1350°C. D’autres céramiques présentent une couverte dans laquelle a été mélangé du pigment de cobalt. A l’instar des céladons, cette préparation est le plus souvent apposée sur le corps par immersion.

B

Bélier (yang)

Animal de bon augure en Chine, emblème de vœux auspicieux particulièrement apprécié des chinois ainsi que tous les ovins (mouton, brebis, chèvre, bouc…). Trois béliers sont souvent représentés sur les porcelaines du Nouvel an (voir « Trois béliers »).

Biscuit

Il s’agit du corps de la porcelaine cuit sans couverte à une température de 1250-1300°C.

Biscuit en réserve

Cette technique consiste à revêtir partiellement le corps de couverte, et de laisser certaines zones en terre nue (le biscuit). Pour les pièces de forme plates, tels que les plats et les assiettes, il suffit de ne pas enduire les zones désirées, mais les pièces à paroi verticales, telles que les vases ou les bols, nécessitent quelques précautions pour éviter que la couverte en coulant durant la cuisson ne recouvre les zones laissées nues. Pour ce faire, il convient au préalable d’enduire de cire les espaces à laisser en réserve puis de revêtir la surface de la pièce de couverte. Lors de la cuisson, la cire disparaît en laissant les zones enduites libres de couverte.

Bleu de cobalt

Le bleu de cobalt est préparé en mélangeant au cobalt, de la potasse, du borax, de la mélasse de raisin et du quartz en poudre. Ce mélange est ensuite cuit, phase à la suite de laquelle il se solidifie. La phase suivante consiste à broyer ce corps et à mélanger à nouveau la poudre obtenue à du quartz et de la gomme arabique faisant office de liant. Le cobalt importé du Moyen-Orient est riche en arsenic et en fer, il se distingue en cela du cobalt chinois, riche en manganèse. Afin que le décorateur puisse l’utiliser, le cobalt devra être délayé avec du thé. A chaque passage du pinceau, il est aussitôt absorbé par le corps de la porcelaine, interdisant tout repentir. Le décorateur habile pourra cependant obtenir différentes nuances de bleu ainsi que de véritables lavis, en jouant sur la superposition de plusieurs couches.
Les premiers décors au bleu de cobalt apparaissent à l’époque Tang (618-907). Ils sont portés sur porcelaine à l’époque Yuan (1279-1368). Jusqu’à cette époque, il s’agit toujours de cobalt importé. A partir du premier quart du xve siècle on commence à mélanger le cobalt importé au cobalt local, et dès la seconde moitié du xve siècle, on utilise les deux minerais soit séparément, soit mélangés. A partir du xviie siècle, le cobalt local seul est employé.

Bleu de cobalt sous couverte et émaux sur couverte

Le décor au bleu de cobalt est peint sur le corps nu de la pièce et aussitôt absorbé. Il est ensuite revêtu d’une couverte transparente et cuit à 1350°C. Les émaux sont ensuite peints sur la surface de l’œuvre avant de subir une cuisson à 750-800°C.

Bleu et blanc

Les décors bleus sur fond blanc sont peints directement sur le corps séché de la porcelaine et aussitôt absorbé. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente et cuite en une seule fois à 1350°C. La désignation bleu et blanc n’intervient que sur les porcelaines. Le décor bleu de cobalt sous couverte est utilisé pour la première fois dans les fours de Gongxian, dans la province du Henan, à la fin de la dynastie des Tang (618-907). Mais c’est à Jingdezhen, à partir du début du xive siècle qu’il connaîtra une large diffusion.

Bleu et blanc, « café au lait »

Cette technique consiste à revêtir partiellement une porcelaine de couverte « café au lait ». Sur une autre partie de la pièce, le décor est peint au bleu de cobalt, puis après un temps de séchage, cette ornementation est ensuite revêtue de couverte transparente. La pièce est ensuite passée au four à une température de 1300°C.

Bleu et blanc, céladon et « café au lait »

Dans un premier temps, le décor au bleu de cobalt est peint sur le corps de la pièce ayant subi un temps de séchage. Cette partie du décor est revêtue de couverte transparente. Les couvertes céladon et « Café au lait » sont ensuite appliquées sur les espaces laissés nus. Selon la complexité du décor, la pièce peut subir une ou plusieurs cuissons à haute température à environ 1280°C.

Bleu et blanc, décor au rouge de fer

Le décor bleu de cobalt est peint sur le corps nu de la pièce et aussitôt absorbé. Il est ensuite revêtu d’une couverte transparente et subit une première cuisson à 1350°C. L’émail rouge est ensuite peint sur le revêtement et cuit à 750-800°C.

Bleu et blanc en relief sur couverte brune

La pièce est dans un premier temps revêtue de couverte brune sur laquelle est apposé un décor d’engobe en relief. Après un temps de séchage, ces reliefs formeront le support de l’ornementation peinte au bleu de cobalt. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente avant de subir une cuisson de 1300-1350°C.

Bleu et blanc en relief sur fond céladon

Dans un premier temps, on cuit une pièce revêtue de couverte céladon d’où émerge un décor d’engobe en relief laissé en réserve. Dans un second temps, le décor au bleu de cobalt est apposé sur ces proéminences. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente et recuite à 1300-1350°C.

Bleu et blanc en réserve sur fond bleu poudré

Le bleu de cobalt est soufflé sur la paroi de la pièce en ménageant des réserves blanches avec des pochoirs et dans lesquelles le décor en bleu de cobalt est peint. La pièce est ensuite revêtue de couverte et cuite à 1350°C.

Bleu et blanc en réserve sur fond « café au lait »

Cette technique consiste à revêtir partiellement une porcelaine de couverte « café au lait » tout en laissant en réserve des espaces blancs avec de la cire. Cette cire empêche la couverte de couler sur les espaces blancs et disparaît durant la cuisson. Après une cuisson à 1280°C, le décor au bleu de cobalt est appliqué et revêtu de couverte transparente. Ce décor nécessite un deuxième passage au four à haute température. Cette technique apparaît sous le règne de Kangxi (1662-1722).

Bleu et blanc en réserve sur fond céladon

Cette technique consiste à revêtir partiellement une porcelaine de couverte céladon tout en laissant des réserves blanches avec de la cire. Cette dernière empêchera la couverte de couler sur les espaces blancs et disparaîtra durant la cuisson. Après une cuisson à 1300-1350°C, la pièce recevra son décor au bleu de cobalt, lequel sera revêtu de couverte transparente. Une seconde cuisson à haute température est nécessaire pour fixer cette ornementation.

Bleu et blanc en réserve sur fond rouge corail

Le décor au bleu de cobalt est appliqué dans un premier temps sur le corps séché de la pièce et revêtu de couverte. Après un passage au four à 1300-1350°C, l’émail rouge corail est apposé en ménageant des réserves, le plus souvent au moyen de pochoirs. Ensuite, la pièce retourne au four, cette fois à basse température : 750-800°C.

Bleu et blanc et engobe en relief

Cette technique consiste peindre le décor en bleu de cobalt sur des formes préalablement dessinées en relief à l’engobe. La pièce est ensuite revêtue de couverte et cuite à 1300-1350°C.

Bleu et blanc, Famille verte sur couverte « café au lait »

Cette technique consiste à revêtir partiellement une porcelaine de couverte « café au lait ». Sur une autre partie de la pièce, le décor est peint au bleu de cobalt. Après un temps de séchage, cette ornementation est revêtue de couverte transparente. La pièce est ensuite passée au four à une température de 1280°C. Dans un second temps, les émaux sont peints sur la couverte refroidie et subissent une cuisson à 750-800°C.

Bleu et blanc rehaussé d’émail

Dans un premier temps, le décor au bleu de cobalt est peint sur le corps nu de la pièce et revêtu de couverte transparente. L’œuvre subit ensuite une cuisson à 1300-1350°C. Dans un second temps, les émaux sont apposés sur la couverte. Ils seront cuits à 750-800°C.

Bleu et blanc rehaussé d’or

Le décor bleu de cobalt est peint sous couverte avant une première cuisson à 1350°C. L’émail or est ensuite apposé sur la couverte et cuit à 700-750°C.

Bleu et blanc sur fond céladon de type ge

Le décor au bleu de cobalt est appliqué sur le corps nu de la pièce. Celui-ci est ensuite revêtu de couverte de type ge et subit une cuisson de 1200-1250°C.

Bleu et rouge

Les décors bleu de cobalt et rouge de cuivre sont peints directement sur le corps séché de la porcelaine et aussitôt absorbé. La pièce est ensuite revêtue de couverte et cuite en réduction en une seule fois à 1350°C. Les premiers exemples de cette technique apparaissent sous la dynastie Yuan (1279-1368). Ce décor se perpétuera sous les dynasties suivantes.

Bleu et rouge de fer

Le décor bleu et rouge de fer est exécuté en deux temps en raison de la superposition d’éléments décoratifs au bleu de cobalt sous couverte et à l’émail sur couverte. Le bleu sera donc posé en premier, en ménageant des espaces libres. La pièce est ensuite revêtue de couverte et cuite à 1300-1350°C. L’émail rouge est ensuite posé et fait l’objet d’une cuisson au feu de moufle, à 750-800°C. Ce décor apparaît sous le règne de Xuande (1426-1435).

Bleu et rouge en relief sur fond céladon

Dans un premier temps, on cuit une pièce revêtue de couverte céladon d’où émerge un décor d’engobe en relief laissé en réserve. Dans un second temps, le décor au bleu de cobalt et au rouge de cuivre est apposé sur ces proéminences. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente et recuite à 1300-1350°C.

Bleu et rouge en réserve sur fond bleu poudré

Le bleu de cobalt est soufflé sur la paroi de la pièce en ménageant des réserves blanches à l’aide de pochoirs. A l’intérieur, le décorateur ajoute le rouge de cuivre et le bleu de cobalt. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente et cuite à 1350°C.

Bleu et rouge sous couverte qingbai

Le bleu de cobalt et le rouge de cuivre sont peint directement sur le corps de la pièce et aussitôt absorbés. L’œuvre est ensuite revêtue d’une couverte qingbai et passée au four à une température de 1300-1350°C.

Bleu et rouge sur fond céladon

Ce type de décor présente deux techniques différentes. La première consiste à laisser le décor en réserve sur fond céladon. La pièce est alors revêtue de couverte céladon tout en laissant en réserve des espaces blancs avec de la cire. Cette dernière empêche la couverte de couler sur les espaces blancs et disparaît durant la cuisson. Le décor bleu de cobalt et rouge de cuivre est alors ajouté et revêtu de couverte transparente. La pièce retourne au four pour fixer ce décor. L’autre technique consiste à peindre le décor bleu et rouge sur le corps de la pièce et de revêtir l’ensemble de couverte céladon.

Bleu poudré

Cette technique consiste à souffler directement sur le corps de la pièce du bleu de cobalt au travers d’un tube de bambou à l’extrémité duquel on a placé une gaze. La pièce est ensuite revêtue d’une couverte transparente et cuite à 1350°C. Cette technique est apparue sous le règne de Kangxi (1662-1722).

Bleu poudré rehaussé d’émaux

Le bleu de cobalt est soufflé sur le corps nu de la pièce puis sera revêtu d’une couverte transparente avant de subir une première cuisson à 1350°C. Les émaux sont ensuite peints et cuits à 750-800°C.

Bleu poudré rehaussé d’or

Le bleu de cobalt est soufflé sous couverte avant une première cuisson à 1350°C. L’émail or est ensuite peint sur la couverte et cuit à 750-800°C.

Bleu sur bleu

Le bleu de cobalt est peint sur le corps non cuit de la porcelaine, puis revêtu de couverte bleu de cobalt assez claire. La pièce subit ensuite une cuisson à 1300-1350°C. Ce décor apparaît sous le règne de Kangxi (1662-1722).

C

Céladon

Les céladons possèdent une couverte feldspathique, contenant soit du kaolin, soit du baidunze ainsi qu’un fondant à base de chaux (carbonate de calcium) et de potasse, permettant d’abaisser le point de fusion à 1200°C. Cette couverte contient de l’oxyde de fer qui confère une teinte verte lorsque la cuisson est menée en réduction.

Céladon de Longquan

Les céladons de Longquan possèdent une couverte feldspathique contenant du baidunze ainsi qu’un fondant à base de chaux (carbonate de calcium ) et de potasse, permettant d’abaisser le point de fusion à 1200°C. Lisse et onctueuse, cette couverte cuite en réduction présente un aspect bleu-vert dû à la présence d’oxyde de fer. Le point de fusion étant relativement bas, la cuisson se déroule environ à 1250°C, soit en deçà de la température normale de maturité située à 1300°C. En conséquence les bulles d’air restent prisonnières dans la couverte, laquelle acquiert un aspect onctueux et opaque proche du jade.
Superposées en 3 à 4 couches indépendantes, les couvertes de Longquan sont très épaisses et peuvent atteindre 1 mm. La première couche était apposée sur le corps séché, puis la pièce était passée au four à 800-900°C. Les autres couches sont ensuite ajoutées avec une phase de séchage intermédiaire entre chaque passage au four à 1250°C. Les céladons de Longquan prirent leur essor au xie siècle. Ils connurent un grand succès sous les règnes de Song du Sud (1127-1279) et des Yuan (1279-1368). Leur production cessa au xve siècle.

Céladon de Yaozhou

Les céladons de Yaozhou sont revêtus une couverte feldspathique, contenant du baidunze ainsi qu’un fondant à base de chaux (carbonate de calcium) et de potasse, permettant d’abaisser le point de fusion à 1200°C. Cette couverte est épaisse, transparente et vitrifiée. Comme tous les revêtements céladon, elle contient de l’oxyde de fer qui lui confère une teinte verte lorsque la cuisson est menée en réduction. Elle contient également des impuretés de titane responsables de cette teinte « vert-olive » caractéristique. Le kaolin contenu dans le corps des céladons de Yaozhou, à l’instar de toute céramique du Nord, nécessite une cuisson à température aussi élevée que celle de la couverte. Par conséquent, les couvertes de Yaozhou sont portées à leur température de maturité, à 1300°C. Toutes les bulles sont alors chassées de la couverte qui devient transparente.
Les céladons de Yaozhou présentent fréquemment un décor d’incisions en « v » pratiquées dans le corps de la pièce, atteignant parfois jusqu’à 5 mm de profondeur. Les couvertes de Yaozhou prirent leur essor au xe siècle sous le règne de la dynastie des Song du Nord (960-1127). Leur production s’étendit jusqu’au début du xive siècle.

Céladon et biscuit

Le corps de la pièce est partiellement revêtu de couverte céladon. Sur les surfaces verticales, les zones laissées en biscuit ont été protégées des coulures du revêtement par de la cire. Cette dernière s’est évaporée durant la cuisson.

Céladon genre ge

Les couvertes de type ge sont proches en composition et en apparence des guan. Cependant, l’identification des ge est quelque peu sujette à caution. En effet, les textes anciens mentionnent ces céramiques comme figurant parmi les plus prisées, mais ne donnent que relativement peu de précisions quant à leur aspect. Les recherches sur le sujet, encore aujourd’hui, ne permettent pas d’être catégorique. Toutefois, il est d’usage d’attribuer la dénomination ge aux pièces présentant des craquelures brunes et jaunes s’étalant en une résille relativement serrée, sur un fond jaunâtre riz brûlé.

Céladon genre guan

Ce type de couverte présente une épaisseur importante comparée à celle du corps et sa surface se caractérise par un important réseau de craquelures jaunes et brunes. Sa couleur varie du bleu au bleu-gris en passant par le gris-vert et résulte de la présence d’oxyde de fer dans la couverte. Une petite quantité de titane est responsable de sa teinte jaune. Ce revêtement est également composé de silice mêlée à un fondant à base de chaux (carbonate de calcium) et de potasse. La forte présence de fondant permet d’abaisser la température de cuisson et d’obtenir cet aspect de pierre douce semi-opaque lorsque la couverte est cuite à 1250°C. L’épaisseur de la couverte résulte de la superposition de nombreuses couches appliquées et séparées chacune d’une cuisson à 800-900°C, avant la cuisson finale à haute température. Ces différentes couches ne se fondent pas toujours totalement entre elles, et développent souvent leur propre réseau de craquelures qui accroissent l’impression de profondeur dans la couverte. La cuisson se déroule soit en oxydation ou en réduction. Cuits en oxydation, les guan prennent une teinte jaune-brun dite « riz brûlé ». En réduction, ils tirent plutôt vers le bleu.
Les craquelures se forment lors du refroidissement du four, à 300°C. Elles résultent de la différence du coefficient de rétractation entre la couverte et le corps de la pièce. La couverte se rétractant davantage, elle doit se craqueler pour continuer à ad

Céladon marbré

Cette couverte feldspathique présente par endroit de fortes concentrations d’oxyde de fer, qui malgré à cuisson en réduction et menée à forte température, donnent une couleur brune. Ces tâches très nuageuses se détachent sur le fond bleu-vert et présentent un aspect proche des veines du marbre.

Céladon rehaussé d’or

L’émail or est peint sur une couverte céladon après une première cuisson à 1250°C. La pièce subit une seconde cuisson à 700-750°C.

Coquillage

Il peut être associé à la symbolique de la conque, constituant l’un des « huit emblèmes bouddhiques » et représentant la vois du Bouddha.

Couverte

Les couvertes revêtent les grès et les porcelaines, elles subissent une température de cuisson minimum de 1200°C pouvant aller jusqu’à plus de 1300°C selon les cas. Elles sont en général classifiées en fonction du type de fondant utilisé, calcium seul ou calcium et potasse. Il est important de les distinguer des glaçures, qui revêtent les terres-cuites et subissent une température de cuisson plus faible. Les couvertes peuvent être transparentes, opaques, brillantes, satinées ou mates et receler des coloris variés. Elles consistent essentiellement en un revêtement vitreux, obtenu avec les mêmes composantes que le corps de la pièce, mais avec une proportion plus forte de fondant permettant d’en abaisser le point de fusion et d’en assurer la transparence. Ces similitudes de composition impliquent que la couverte et le corps s’associent étroitement et définitivement. Les couvertes permettent en outre de cuire le corps et son revêtement en même temps, sans devoir intercaler une cuisson de « biscuit ».

Couverte blanc bleuté qingbai

Cette couverte est essentiellement composée à 65% de baidunze et à 35% d’un mélange à base de chaux (carbonate de calcium) et d’alumine. Riche en fondant, la couverte est très fluide. En outre, sa teneur en oxyde de fer lui confère cette douce tonalité bleutée révélée lors de la cuisson en réduction. Celle-ci se déroule aux alentours de 1220-1260°C. Les premiers blanc bleuté qingbai apparurent sous la dynastie des Song du Nord (960-1127).

Couverte de Dehua

La couverte des porcelaines de Dehua, comme leur corps, est composée de baidunze pur. Cette matière possède la particularité de receler une forte proportion de potasse (7%, le double de la proportion présente dans les porcelaines de Jingdezhen), permettant d’obtenir une température de maturité aux environs de 1280°C, ainsi qu’une transparence exceptionnelle. Cette composante permet en outre de réduire la quantité de fondant à base de chaux (carbonate de calcium).

Couverte blanche opaque

Au début du xviiie siècle a été inventée à Jingdezhen une couverte blanche opaque pour les porcelaines. Les émaux posés sur cette couverte ont davantage d’éclat que ceux posés sur couverte transparente. Cette couverte est composée de baidunze finement broyé et de kaolin en proportion plus importante que dans les couvertes transparentes des porcelaines : 5% de chaux (carbonate de calcium) agissant comme fondant, et 7% de potasse. Lors de la cuisson, entre 1300°C et 1350°C, la faible quantité de fondant contenu dans la couverte ne permet pas de fondre la silice, qui acquiert cette opacité.

Couverte blanchâtre « couleur de lune »

La teinte blanchâtre « couleur de lune » caractérise un type de couverte proche de celui des céladons mais avec une plus faible teneur en alumine. Cette composition induit l’effet suivant : lors du refroidissement progressif de la pièce dans le four, après que la couverte a accédé à un état liquide homogène, celle-ci se solidifie progressivement et se sépare en plusieurs strates présentant chacune un taux de liquéfaction différent. A l’intérieur sont emprisonnées de minuscules particules solides qui ne reflètent que la lumière blanche. Cet effet peut-être comparé aux couvertes jun, dont les particules plus fines ne reflètent que la lumière bleue.

Couverte blanche du Nord

Les couvertes blanches du Nord sont très vitrifiées, elles revêtent un corps de grès porcelaineux riche en kaolin. La blancheur imparfaite du corps nécessite la présence d’un engobe blanc sous la couverte. Elles sont cuites à 1200-1250°C. Les couvertes blanches du Nord constituent les premiers efforts des potiers chinois en quête d’un revêtement blanc pouvant rivaliser avec le jade et l’argent. Elles seront produites entre le vie et le ixe siècle avant que soit mise au point la première véritable porcelaine.

Couverte bleu de cobalt

Cette couverte reprend la composition des revêtements transparents des porcelaines classiques, mais on y mêle du cobalt en plus ou moins forte proportion selon l’intensité de la couleur désirée. Cette préparation est ensuite appliquée sur le corps de la pièce, le plus souvent par trempage ou pulvérisation. L’ensemble est cuit à 1300-1350°C.

Couverte bleutée (jun)

La couverte des jun, bleue aux effets nuageux, d’une profondeur opalescente, assez épaisse, est cuite entre 1250 et 1300°C. Elle est composée à 70% de silice, à moins de 10% d’alumine et d’un fondant à base de chaux (carbonate de calcium) ainsi que de potasse. La couleur des jun résulte d’un effet d’optique dû à un phénomène physique. Si ces revêtements sont assez semblables à ceux des céladons classiques, leur teneur inférieure en alumine est responsable de l’effet suivant : lors du refroidissement progressif de la pièce dans le four, après que la température maximum a été atteinte et que la couverte a accédé à un état liquide homogène, la couverte se solidifie progressivement et se sépare en plusieurs strates présentant un taux de liquéfaction différent. Celles-ci emprisonnent de minuscules particules solides d’environ 0,08 "m de diamètre ne reflétant que la lumière bleue. Cet effet est renforcé par une couche blanche qui se forme à la jonction du corps et de la couverte durant le refroidissement et qui renvoie la lumière. Les couvertes jun sont souvent ornées de taches pourpres obtenues grâce à l’ajout d’oxyde de cuivre soufflé sur la couverte. Les jun sont produits du xie au début du xve siècle. Ils seront ensuite imités par les Ming (1368-1644) et les Qing (1644-1911).

Couverte brune

Cette couverte réemploie la composition de la couverte de porcelaine transparente classique à laquelle est mélangé de l’oxyde de fer. Elle subit une cuisson en oxydation aux alentours de 1300°C.

Couverte brun-noir de Jingdezhen

La couverte brun-noir réemploie la couverte de porcelaine transparente classique, cuite à environ 1280°C (en dessous de la température de maturation qui se situe à 1300-1350°C), à laquelle est mélangé de l’oxyde de fer. Elle subit une cuisson oxydante permettant de révéler cette couleur chaude.

Couverte brun-rouge

La couleur rouge opaque de cette couverte provient de l’association de l’oxyde de fer et d’une préparation à forte teneur en alumine ainsi qu’en silice avec une assez faible quantité de fondant à base de calcium. Ce mélange favorise la formation de cristaux à la surface pour produire cet aspect proche du laque. La cuisson se déroule en oxydation aux alentours de 1250°C. Ce type de couverte apparaît sous la dynastie des Song du Nord (960-1127) et sa production se poursuit sous les Jin (1127-1234). Il connaît un renouveau à Jingdezhen à partir du xviiie siècle.

Couverte « café au lait »

La couverte « café au lait » réemploie la composition de la couverte de porcelaine transparente classique, à laquelle est mélangé de l’oxyde de fer ; elle est cuite en oxydation à environ 1280°C (au-dessous de la température de maturation qui se situe à 1300-1350°C).

Couverte de Dingyao

Les couvertes de Dingyao appartiennent à une catégorie particulière, riche en kaolinite, pauvre en fer, à laquelle est adjoint un fondant à base de magnésium et de calcium. La présence du magnésium empêche la formation de craquelures, mais il confère une onctuosité ainsi qu’une douce brillance à la surface. Les couvertes de Dingyao contiennent une petite quantité de titane et d’oxyde de fer qui, après une cuisson en réduction leur donnent une teinte ivoire. Ces revêtements sont appliqués sur les pièces par immersion. La cuisson se déroule à une température environnant les 1300°C. Ces couvertes furent mises au point au milieu du xe siècle et perdurèrent jusqu’à la fin du xiiie siècle.

Couverte « fourrure de lièvre » de Jian

Cette couverte feldspathique, contient un fondant à base de chaux (carbonate de calcium) et de potasse, et recèle une grande quantité de fer (6%). Cette quantité excède ce qui peut être dissous dans une couverte de ce type, le surplus reste donc en suspension dans la couverte. Les particules d’oxyde de fer en excès sont emmenées par les bulles d’air qui viennent éclater à la surface et forment des points d’oxyde de fer qui se ségréguent du reste de la couverte pour former des tâches qui sous l’effet de la gravité coulent le long des parois. Cet effet nécessite une cuisson à 1300-1330°C. Ce type de couverte est employé sous les Song (960-1279).

Couverte « poussière de thé »

Ce type de couverte se caractérise par un aspect légèrement verdâtre parsemé de minuscules points vert foncé. Les seules analyses menées sur les « poussière de thé » des Qing remontent à 1880, et ont montré qu’il s’agissait d’une couverte transparente de porcelaine classique à laquelle était ajouté environ 16% d’oxyde de fer. Cette quantité excède ce qui peut être dissous dans une couverte de ce type et ce surplus restera donc en suspension dans la couverte avant d’être emporté par les bulles d’air qui éclatent à la surface pour former des points d’oxyde de fer.
La cuisson ne se déroule qu’à 1240°C (en dessous de la phase de maturation de la couverte classique) et en plusieurs phases, la première en réduction, suivie d’une phase de forte oxydation et d’une période de refroidissement assez longue. Originaire des Song (960-1279), cette couverte réapparaît sous le règne de Yongzheng (1723-1735). A l’origine, l’effet « poussière de thé » était produit à partir d’une couverte feldspathique, possédant un fondant à base de chaux (carbonate de calcium) et de potasse. Le taux d’oxyde de fer contenu dans ce revêtement n’y était alors que de 6%.

Couverte rouge de cuivre

Cette couverte reprend la composition de la couverte de porcelaine de Jingdezhen classique, en y mêlant de l’oxyde de cuivre. Ce mélange est appliqué sur le corps le plus souvent par immersion. L’ensemble est ensuite cuit à 1300-1350°C en réduction. La couverte doit être assez fluide, mais pas trop afin que les particules de cuivre ne remontent pas à la surface où elles seraient carbonisées. Un temps de cuisson trop long ou une température trop élevée peuvent fluidifier la couverte à outrance et avoir de funestes conséquences sur la couleur qui virera alors au gris. Observée en coupe, on s’aperçoit que les particules de cuivre sont enfermées entre deux couches transparentes, l’une à la surface et l’autre en contact avec le corps. D’autres revêtements uniformes au rouge de cuivre résultent d’un soufflage du pigment coloré sur le corps nu de la pièce, au moyen d’un tube de bambou à l’extrémité duquel est fixée une gaze. La pièce est ensuite revêtue d’une couverte transparente.
Les premiers monochromes rouge de cuivre sous couverte apparaissent à la fin du xive siècle, ils sont produits jusqu’à la fin du xve siècle, mais leur production tombe en désuétude au cours du xvie siècle. Après de timides essais au cours du xviie siècle, les monochromes rouges réapparaissent pleinement sous le règne de la dynastie Qing, à la jonction des xviie et xviiie siècles.

Couverte rouille de fer

Les couvertes rouille cuites à 1270°C comportent une forte proportion d’oxyde de fer (près de 16%). Elles sont d’abord cuites en réduction puis en oxydation. L’excès de fer se cristallise à la surface durant le refroidissement qui se déroule en oxydation et prend cette teinte rouille. Cette technique apparaît à Jingdezhen au xviiie siècle.

Couverte ru (Qing)

Le revêtement imitant les céladons ru sous les Qing est assez épais. Il s’agit d’une couverte feldspathique utilisant un fondant à base de chaux, contenant de l’oxyde de fer ainsi qu’une assez faible quantité de titane, apposée en plusieurs couches successives sur le corps. La cuisson en réduction parfaite permet l’obtention d’une teinte vert bleuté parfois nuancées de pourpre en raison d’une infime quantité d’oxyde de cuivre dans la couverte. La cuisson se déroule à température assez basse, vers 1200-1250°C. L’une des caractéristiques visuelles des ru est le fin réseau de craquelures qui parcourt sa surface. L’origine des ru remonte au début du xiie siècle, en Chine du Nord et leur production ne s’étalera pas au-delà de l’an 1127. Depuis, ils exercent une fascination particulière sur les collectionneurs et furent l’objet de nombreuses imitations, sous les règnes de Yongzheng (1726-1735) et de Qianlong (1736-1795).

Couverte « taches d’huile »

Cette couverte feldspathique, possède un fondant à base de chaux (carbonate de calcium) et de potasse et recèle une grande quantité de fer, environ 6%. Cette quantité excède ce qui peut être dissous dans une couverte de cette nature. Par conséquent ce surplus reste en suspension dans la couverte. Durant la cuisson, il est emmené par les bulles d’air qui remontent à la surface et forment de minuscules points bruns envahissant l’épiderme et appelés « poussière de thé ». En poussant la cuisson plus avant, l’excès de fer se ségrégue davantage du reste de la couverte pour former l’effet « taches d’huile », nécessitant une cuisson à 1300°C. Ce type de couverte est employé sous les Song (960-1279) mais connaîtra des imitations sous les Qing (1644-1911).

Couverte transparente

La couverte des porcelaines est composée à 65% de baidunze finement broyé et à 8% de chaux (carbonate de calcium) utilisé en tant que fondant, mélangé à de la cendre de fougère. Lors de la cuisson qui a lieu entre 1300°C et 1350°C, la couverte et le corps, tous deux composés de feldspath, s’associent étroitement et forment une céramique dure et solide. Très riche en fondant, ce revêtement se vitrifie au cours de la cuisson et devient totalement transparent.

Couverte « vert de crabe »

Cette couverte, riche en oxyde de fer, résulte d’une cuisson à haute température, menée dans un premier temps en réduction, puis en oxydation au cours du refroidissement, afin d’obtenir cette teinte verte aux nuances brunes.

Cuisson en oxydation

La cuisson en atmosphère oxydante est obtenue en permettant une grande arrivée d’air dans la chambre de cuisson. Cette cuisson est nécessaire pour l’obtention de certaines couleurs telles que le vert et bleu turquoise, tous deux à base d’oxyde de cuivre, ou le brun de fer.

Cuisson en réduction

La cuisson en atmosphère réductrice est obtenue en fermant la plupart des ventaux de la chambre de cuisson pour réduire au maximum l’arrivée d’oxygène. Il en résulte une production d’hydrogène et de monoxyde de carbone, gaz réducteurs essentiels pour l’obtention de certaines couleurs comme le bleu-vert des couvertes céladon à base d’oxyde de cuivre ou le rouge de cuivre sous couverte.

D

Décor ajouré

Un décor d’ajours est découpé dans la pâte avant cuisson. La pièce est ensuite recouverte de couverte avant d’être passée au four.

Décor champlevé

Cette technique s’applique avant cuisson sur les pièces ayant reçu une couche de couverte. Elle consiste à former le décor en retirant une partie de cette couverte afin de laisser apparaître le corps au niveau inférieur (dans le cas où la pièce ne serait revêtue que d’une seule couche), ou la couverte sous-jacente dans le cas où la pièce serait revêtue de deux couches). Ce type d’ornementation sera particulièrement employé sur les grès à décor d’engobe de Cizhou à partir de la dynastie des Song du Nord (960-1127).

Décor de craquelures

Les craquelures proviennent de la différence des coefficients de rétractation entre le corps et la couverte lors du refroidissement de la pièce après la cuisson. Si la couverte possède un coefficient supérieur au corps, des craquelures vont apparaître. Celles-ci continuent parfois d’évoluer pendant des semaines, voire des mois après la sortie de la pièce du four.

Décor d’engobe

La pose d’engobe est effectuée au moyen d’un petit récipient spécial comportant deux orifices : l’un pour le remplissage, et l’autre terminé par un tuyau très fin dont le diamètre d’ouverture varie entre un à deux millimètres.

Décor moulé

Ce type de décor nécessite l’emploi d’un moule en terre réfractaire. Du fait de sa porosité, celui-ci « absorbe » légèrement la terre encore humide de la pièce et garantit une meilleure précision dans les détails. Ce moule sera préalablement saupoudré de silice, d’argile ou de cendre de bois afin de favoriser le décollement ultérieur. Cette phase d’extraction sera en outre facilitée par la rétractation du corps moulé au cours du séchage. L’ornementation moulée concerne d’une part les motifs estampés à même la pièce, d’autre part des formes moulées séparément, et rajoutées sur le corps principal à l’aide de barbotine.

Décor rapporté

Le terme décor rapporté se réfère aux éléments en relief ajoutés à la forme originale. Ceux-ci sont moulés ou modelés à part et sont collés à la pièce à l’aide de barbotine.

Décor en réserve et en relief sur fond bleu de cobalt

La pièce est dans un premier temps revêtue d’une couverte à laquelle a été mélangé du bleu de cobalt. Dans certains cas les reliefs d’engobe sont posés directement sur le corps séché de la porcelaine le plus souvent au moyen d’une poire. La cuisson se déroule à 1350°C. Ce type de décor apparaît sous le règne de Yongzheng (1723-1736) et sera repris sous les règnes suivants.

Décor en réserve et en relief sur fond bleu poudré

Le bleu de cobalt est soufflé sur la paroi de la pièce en ménageant des réserves blanches au moyen de pochoirs. Le décor d’engobe est ensuite apposé, le plus souvent au moyen d’une poire. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente et cuite en une seule fois à 1350°C.

Décor en réserve sur fond bleu poudré

L’artisan souffle le bleu de cobalt sur la paroi de la pièce tout en ménageant des réserves blanches à l’aide de pochoirs. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente et cuite en une seule fois à 1350°C.

Décor en réserve sur fond céladon

La pièce est dans un premier temps revêtue d’une couverte céladon tout en prenant soin de ménager des réserves blanches protégées par de la cire. Celle- ci empêche la couverte de couler sur les espaces blancs et disparaît durant la phase de cuisson se déroulant à 1350°C.

Décor en réserve sur fond « rouge corail »

L’émail « rouge corail » se distingue par sa composition de l’émail rouge de fer traditionnel. Cette teinte orangée particulière résulte du remplacement d’une partie du fondant plombifère que l’on trouve dans les autres émaux, par du nitrate de potassium. Le rouge de fer « corail » apparaît au début du xviiie siècle. Le décor de réserves blanches est généralement effectué à l’aide de pochoirs.

Décor au rouge de cuivre

Les décors au rouge de cuivre sont peints directement sur le corps séché de la porcelaine et aussitôt absorbé. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente et cuite en réduction en une seule fois à 1350°C. Les premiers décors au rouge de cuivre sur porcelaine apparaissent sous la dynastie des Yuan (1279-1368), aux alentours des années 1320. Ils seront perpétués sous les dynasties suivantes jusqu’à nos jours.

Décor au rouge de fer

L’émail rouge est peint sur la couverte de la pièce après que celle-ci a subi une cuisson à 1350°C. Le décor est ensuite exposé au feu de moufle, à 750-800°C.

Décor au rouge de fer et or

La pièce est cuite à 1350°C avec sa couverte, puis elle est revêtue de son décor en émail rouge et subit une cuisson à 750-800°C. L’émail or est ensuite passé et cuit à 700-750°C.

Décor au rouge de fer et à l’or sur fond « café au lait »

L’émail rouge est peint sur une couverte « café au lait » ayant subi une première cuisson à 1350°C. Ce décor nécessite un deuxième passage au four à 750-800°C. L’émail or est ensuite appliqué, et cuit à 700-750°C.

Décor secret anhua

Décor incisé dans la pâte. L’extrême légèreté de ces incisions fait que celui-ci est parfois à peine visible, d’où l’appellation anhua ou « décor secret ».

« Deux couleurs » bleu et jaune

Les décors « bleu et jaune » se composent d’un motif peint au bleu de cobalt sous couverte, auquel on adjoint de l’émail jaune sur couverte. Les motifs bleus présentent en général un sertis assez épais destiné à cacher la jonction de l’émail jaune et du cobalt. Cette technique apparaît sous le règne de Xuande (1426-1435), et perdurera tout au long de la dynastie Ming (1368-1644). Elle sera reprise pour certaines imitations sous la dynastie Qing (1644-1911).

« Deux couleurs » bleu et vert

Les décors « bleu et vert » se composent d’un motif peint au bleu de cobalt sous couverte, auquel on adjoint de l’émail vert sur couverte.

« Deux couleurs » jaune et aubergine

La pièce est d’abord cuite à 1300-1350°C sans couverte, les émaux sont ensuite peints et cuits à 750-800°C.

« Deux couleurs » jaune et brun

La pièce est d’abord cuite à 1300-1350°C sans couverte, les émaux sont ensuite peints et cuits à 750-800°C.

« Deux couleurs » jaune et vert

Le décor est incisé sur le corps non cuit de la pièce. Après une cuisson aux alentours de 1350°C, les émaux sont peints en respectant le dessin inscrit dans la pâte. Ensuite, la pièce est à nouveau cuite à 750-800°C.

« Deux couleurs » rouge et jaune

Le groupe des « rouge et jaune » associe l’émail rouge et l’émail jaune sur couverte. L’émail jaune est posé sur la couverte en une couche homogène sur l’ensemble de la surface. Dans un second temps ce jaune est recouvert par de l’émail rouge ménageant des réserves. Les motifs sont souvent rehaussés de détails peints à l’émail noir. L’émail jaune transparaît dans les irrégularités de la couche de rouge et renforce la luminosité de cette dernière. En raison de cette juxtaposition d’émaux, le décor subit deux cuissons au feu de moufle à 750-800°C. Ce groupe est caractéristique de la période Jiajing (1522-1566), et suscitera peu de copies ultérieures.

« Deux couleurs » rouge et vert

Le groupe des « rouge et vert » associe l’émail rouge et l’émail vert sur couverte. L’émail rouge domine, et le vert est parfois remplacé par un émail turquoise. Plus discrètement, le jaune, l’aubergine, voire l’or, sont associés aux émaux dominants, rehaussés de quelques taches d’émail noir. Ces émaux sont cuits au feu de moufle à 750-800°C. Ce groupe apparaît brièvement sous le règne de Chenghua (1465-1487), mais prend toute son importance sous celui de Jiajing (1522-1566). Il se maintient jusqu’à la fin de la période de Transition (1620-1683).

« Deux couleurs » vert et noir

Le noir est constitué de bleu de cobalt très impur, riche en oxyde de fer et en manganèse déposé sur la couverte de la pièce ayant déjà subi une cuisson à 1300-1350°C. Selon les cas le cobalt est utilisé soit pour dessiner directement le décor, soit sous forme d’aplats ménageant des réserves, puis entièrement revêtu d’émail vert et cuit à 750-800°C.

Doucai

Terme signifiant littéralement « couleurs contrastées ». Il s’emploie pour désigner les porcelaines au décor bleu sous couverte et émaux. Les contours des décors sont exécutés sous couverte au bleu de cobalt. La pièce est cuite une première fois à 1300-1350°C. Le dessin reçoit ensuite ses émaux sur couverte, il s’agit en général du rouge de fer, du jaune, et du vert. La pièce est cuite une deuxième fois mais à basse température (750-800°C). Le décor doucai apparaît sous le règne de Xuande (1426-35), il deviendra l’objet d’un engouement impérial important sous le règne de Chenghua (1465-1487), période après laquelle il sera quelque peu oublié. Il réapparaîtra sous le règne de Wanli (1573-1619), puis au xviiie siècle sous la dynastie des Qing.

E

Email (couleurs de petit feu)

Les émaux sont des matières très vitrifiées et très fusibles du fait de leur forte teneur en fondant, le plus souvent du plomb. Ce dosage équivaut approximativement à 60% de plomb blanc et à 30% de silice, auxquels s’ajoutent le ou les colorants. Ils sont assez maniables et permettent une grande liberté dans les décors. Leur cuisson se déroule au « feu de moufle » à 750-800°C, dans une atmosphère oxydante. Au-delà de cette température relativement basse, les pigments ne seraient plus contrôlables. Les émaux se divisent en deux catégories principales : les émaux opaques et les émaux translucides. Parmi les principaux émaux translucides on compte le vert, le bleu, le violet, le jaune, le turquoise et le rose. La création de l’émail blanc opaque au début du xviiie siècle permet d’étendre la palette du décorateur vers des teintes pastel. Les premiers décors d’émaux sur couverte apparaissent au début du xiiie siècle sur les grès de Cizhou.

Email argent

Au xviie siècle, le nitrate d’argent est mélangé à de la colophane. Ce mélange est dissous dans une essence végétale et passé au pinceau. Il est ensuite cuit à 700-750°C. Les décors à l’émail d’argent noircissent après la cuisson. L’invention de cet émail est attribuée à Tang Ying, qui dirigea la manufacture de Jingdezhen de 1736 à 1753.

Email aubergine

Cet émail est obtenu à partir d’oxyde de manganèse mêlé à un liant alcalin (à base d’oxyde de potassium). La température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C.

Email blanc

L’émail blanc est composé d’arsenic, ainsi que d’une petite quantité d’oxyde de potassium, mélangés à un liant plombifère. La cuisson se déroule à une température de 750-800°C. Ce blanc ainsi obtenu peut être associé à toutes les sortes de pigments utilisé pour les émaux colorés traditionnels. Il résulte de ces compositions une grande variété de couleurs pastel relativement opaques. Ces émaux opacifiés n’apparaissent que dans le premier quart du xviiie siècle, quand les potiers de Jingdezhen apprennent à maîtriser les fondants mêlant plomb et arsenic. L’émail blanc sur couverte apparaît aux alentours des années 1720.

Email bleu

Cette couleur est obtenue en mélangeant du cobalt à un liant plombifère classique, dont on a cependant réduit la teneur en plomb, au profit d’oxyde de potassium (un alcalin). Dans le cas de cet émail, le cobalt doit être très pur. Il est employé pour compléter la Famille verte et la Famille rose et fut inventé à la fin du xviie siècle.

Email bleu-vert opaque

L’émail bleu-vert opaque ou turquoise opaque est composé d’oxyde de cuivre dans un liant plombifère opacifié à l’arsenic contenant une petite quantité d’oxyde de potassium (un alcalin). Il apparaît sous le règne de Yongzheng (1723-1735).

Email brun

Cet émail est obtenu en mélangeant une importante quantité d’oxyde de fer à un liant à base de plomb. Dans cet émail, l’oxyde de fer n’est pas totalement dissous et par conséquent se recristallise durant la phase de refroidissement pour donner cette couleur brune. La cuisson se déroule à 750-800°C.

Email carmin (rubis)

L’émail carmin est composé d’or colloïdal et d’un liant plombifère contenant de l’oxyde de potassium (un alcalin). A la différence de l’émail rose, il ne contient pas de zinc mais de l’étain. Cet émail apparaît aux alentours de 1760.

Email jaune opaque

Cet émail est obtenu en mélangeant de l’antimoine et de l’étain au liant à base de plomb. Il fut produit durant le règne de Yongzheng (1723-1735) et le début du règne de Qianlong (1736-1765).

Email jaune transparent

Cet émail est obtenu en mélangeant de l’oxyde de fer (3%) à un liant à base de plomb. L’émail jaune est employé à Jingdezhen depuis le xve siècle.

Email noir

L’émail noir qui tapisse le fond des Familles noires s’obtient en appliquant de l’émail vert plombifère sur une couche de bleu de cobalt impur, non cuit. Durant la cuisson, ces deux émaux se mélangent et donnent naissance à ce noir intense légèrement nuancé de vert. De manière plus générale, le noir utilisé pour les contours est aussi composé de ce cobalt impur, donc riche en fer et en manganèse qui lui confère parfois une teinte légèrement brune. Très fragile, l’émail noir utilisé pour les contours bénéficie de la protection des émaux qu’il cerne lorsque ceux-ci viennent à le recouvrir durant la cuisson. Cet émail fut utilisé la première fois au milieu du xve siècle à Jingdezhen, puis oublié. Il ne réapparaît qu’à la fin du xviie siècle.

Email noir « encre de Chine »

Cet émail est également utilisé pour effectuer des lavis de gris et diffère en cela de l’émail noir classique. Il s’agit de cobalt impur, donc riche en fer, et en manganèse. La cuisson se déroule à une température de 750-800°C. Il est de même nature que le noir utilisé pour les contours, mais en raison de sa grande fragilité, il est souvent recouvert d’une couche protectrice d’émail transparent. Les premières traces de l’emploi de l’émail noir remontent au règne de Chenghua (1465-1487). Il est employé à partir du milieu du xviie siècle pour les contours des décors de Famille verte, puis utilisé sans autres émaux dans les décors de grisaille à partir du milieu du xviiie siècle.

Email rose

L’émail rose est composé d’or colloïdal en suspens dans un liant plombifère auquel on a ajouté de l’oxyde de potassium (un alcalin). Cet émail apparaît sur les céramiques à la fin de la période Kangxi (1662-1722) et sera développé jusqu’à nos jours. A l’époque Yongzheng, il est encore très clair et léger. Au xixe siècle, il prend une teinte plus foncée, proche du carmin, lorsque que sa formule de composition évolue quelque peu, avec l’ajout d’étain, de zinc et de cuivre.

Email rouge

Cet émail, également appelé « rouge de fer » est obtenu en mélangeant une importante quantité d’oxyde de fer (20-30%) à un liant à base de plomb. Dans cette composition, l’oxyde de fer n’est pas totalement dissous et par conséquent se recristallise durant la phase de refroidissement pour donner naissance à cette couleur rouge mate et opaque. Le rouge de fer sur couverte est employé depuis le début du xiiie siècle sur les grès à engobe de Cizhou. Son utilisation sur les porcelaines s’intensifie à partir du début du xive siècle.

Email « rouge corail »

L’émail « rouge corail » se distingue de l’émail rouge de fer traditionnel par sa composition. Cette teinte orangée particulière résulte du remplacement d’une partie du fondant plombifère que l’on trouve dans les autres émaux par du nitrate de potassium. Le rouge de fer « corail » apparaît au début du xviiie siècle.

Email turquoise

L’émail turquoise est composé d’oxyde de cuivre dans un liant alcalin.

Email vert

Cet émail est obtenu en mêlant de l’oxyde de cuivre à un liant à base de plomb. Selon l’intensité de la teinte souhaitée, les proportions de ce mélange varient de 3% d’oxyde de cuivre pour obtenir un vert clair, à 6% pour un vert foncé. Jusqu’au début de la dynastie Qing (1644-1911), seul l’émail vert foncé ornait les porcelaines. Celui-ci était utilisé sur couverte depuis le xiiie siècle sur les grès de Cizhou, et sur porcelaine depuis le règne de Yongle (1403-1424). Le règne de Kangxi (1662-1722) voit l’apparition d’une gamme variée de verts plus clairs et plus translucides qui donneront naissance à la Famille verte.

Email « vert citron » opaque

L’émail « vert citron » résulte d’un mélange d’oxyde de cuivre et d’émail jaune (antimoine de fer dans un liant plombifère) opacifié au zinc. Le « vert citron » opaque a été inventé sous le règne de Yongzheng (1723-1735) et a perduré jusqu’au début de la période Qianlong (1736-1795).

Email « vert olive » monochrome

La technique permettant d’obtenir cette teinte particulière n’est pas déterminée avec certitude. Selon toute vraisemblance, cet émail est obtenu en mélangeant à un liant à base de plomb, de l’oxyde de cuivre ainsi qu’une petite quantité d’oxyde de fer responsable de cette teinte olive.

Emaux falangcai sur couverte

Cette appellation est employée à l’intention des pièces destinées à l’usage impérial, supportant un décor d’émaux sur couverte inspiré des émaux cloisonnés sur cuivre. Cette ornementation, à l’origine du développement de la Famille rose, utilise des émaux polychromes assez opaques dont les nuances pastel jouent sur des effets de dégradés.

Emaux jaune et brun imitant l’écaille

La pièce est d’abord cuite à 1300-1350°C sans couverte, les émaux sont ensuite peints et cuits à 750-800°C.

Emaux sur biscuit

Les émaux sont peints directement sur le corps de la pièce cuite sans couverte. La pièce subit ensuite une cuisson au feu de moufle à 750-800°C. Les premiers décors sur biscuit apparaissent sous le règne de Jiajing (1522-1566), ils seront développés jusqu’aux xviiie et xixe siècles.

Emaux sur couverte bleue

Les émaux sont peints sur une couverte au bleu de cobalt cuite à 1350°C. La pièce subit une seconde cuisson à 750-800°C.

Emaux sur couverte « café au lait »

Les émaux sont peints sur une couverte « café au lait » après une première cuisson à 1280°C. La pièce subit une seconde cuisson à 750-800°C.

Emaux sur couverte imitant le bois

Les veines du bois sont imitées au moyen d’émail brun ou rouge sur couverte. Le décorateur prend soin de varier les nuances de couleurs par souci de réalisme.

Emaux sur couverte imitant le bronze

Le bronze est le plus souvent imité au moyen d’une couverte de type « poussière de thé ».

Emaux sur couverte imitant le jade

Les veines du jade sont imitées au moyen d’émail jaune et vert sur couverte. Le décorateur prend soin de varier les nuances de couleurs par souci de réalisme.

Emaux sur couverte imitant le laque

Les matières imitant le laque concernent essentiellement les couvertes brun-rouge, mais aussi l’émail rouge corail.

Emaux sur couverte imitant un coquillage

Les reliefs du coquillage sont imités au moyen d’émail brun ou rouge sur couverte. Le décorateur prend soin de varier les nuances de couleurs par souci de réalisme.

Emaux sur couverte rouge de cuivre

Les émaux sont peints sur une couverte rouge de cuivre cuite à 1350°C. La pièce subit une seconde cuisson à 750-800°C.

Emaux sur fond or

La pièce est en premier lieu revêtue d’émaux et cuite à 750-800°C. L’émail or est ensuite peint et cuit à 700-750°C.

Emaux sur grès de Yixing

Les émaux sont posés sur la pièce en grès ayant au préalable subi une cuisson à 1100-1200°C. Ce décor est ensuite exposé à une cuisson à 750-800°C.

Engobe

Les engobes sont de l’argile délayée dans de l’eau. Ils ne présentent pas de composition fixe, on trouve des engobes de porcelaine ou de grès. Il est en effet important que le corps de la pièce et l’engobe soient d’une composition proche. L’engobe peut-être appliqué au moyen d’une poire pour les décors en relief, ou d’un pinceau. La température de cuisson est similaire à celle du corps de l’œuvre.

Engobe blanc

La composition de l’engobe blanc utilisé sur porcelaine correspond à celle de la terre employée pour le corps de la pièce. On prendra soin cependant de délayer cette terre pour utilisation. La cuisson se déroule à une température de 1350°C comme sur une porcelaine normale. Sur couverte (le plus souvent une couverte brune ou bleue), les motifs sont souvent peints ou déposés à l’aide d’une poire, et rehaussés d’incisions. En variant les épaisseurs, le décorateur laisse apercevoir la couleur de la couverte et crée ainsi des nuances de couleurs.

Engobe brun

La composition de l’engobe brun utilisé, notamment sur les grès de Cizhou correspond à celle de la terre employée pour le corps de la pièce, mais délayée. Afin d’obtenir cette couleur sombre, on prendra soin d’y ajouter de l’oxyde de fer. Utilisé sous couverte, il peut être peint ou déposé avec une poire et rehaussé d’incisions après séchage. Comme la pièce, il supporte une cuisson à 1250°C.

Engobe en relief sur couverte bleue

Sur une couverte au bleu de cobalt ayant subi une première cuisson à 1350°C, est appliqué un motif en engobe blanc souvent rehaussé d’incisions. Le potier recouvre parfois le tout d’une seconde couverte transparente de type qingbai. Sur certaines pièces, le motif est champlevé dans la couverte avant de recevoir l’engobe. La pièce retourne au four pour une cuisson à haute température.

Engobe en relief sur couverte « café au lait »

L’engobe est passé sur la couverte « café au lait » ayant subi une première cuisson à 1280°C. La pièce retourne au four pour une cuisson à haute température.

Engobe sous couverte

L’engobe est déposé sur le corps séché de la pièce. Celle-ci est ensuite revêtue de couverte et cuite à 1350°C. Cette technique est employée pour les décors en relief.

Engobe sur céladon

Pour cette technique, on choisit en général un engobe blanc passé sur une couverte céladon ayant déjà subi une cuisson à 1350°C. La pièce repasse au four pour une seconde cuisson à haute température.

Engobe sur fond « blanc bleuté »

L’engobe est passé sur la couverte blanc-bleuté ayant subi une première cuisson à 1220-1260°C. La pièce retourne au four pour une cuisson à haute température.

F

Famille jaune

La Famille jaune utilise un décor de type Famille verte se détachant sur un fond d’émail jaune. Ce décor comprend principalement : une gamme de verts, le rouge, le jaune, l’aubergine et l’émail bleu (à partir du début du xviiie siècle). Ces émaux étaient posés sur la couverte de la porcelaine après une cuisson à 1350°C, et étaient cuits au feu de moufle à 750-800°C. Ce décor apparaît à la fin du xviie siècle.
La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident. Elle désigne chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique.

Famille jaune sur biscuit

La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident. Elle désigne chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique. La Famille jaune sur biscuit utilise un décor de type Famille verte se détachant sur un fond d’émail jaune. Ce décor comprend : une gamme de verts, le rouge, le jaune, l’aubergine et l’émail bleu (à partir du début du xviiie siècle). Ces émaux étaient posés sur le corps en biscuit et étaient cuits au feu de moufle à 750-800°C. Les émaux sur biscuit possèdent une teinte plus sombre et plus mate que les émaux sur couverte. Ce décor apparaît à la fin du xviie siècle.

Famille noire

La Famille noire utilise un décor de type Famille verte se détachant sur un fond d’émail noir. Les Famille noire comprennent, hormis le noir, une gamme de verts, le rouge, le jaune, l’aubergine et l’émail bleu (à partir du début du xviiie siècle). Ces émaux étaient posés sur la couverte de la porcelaine après une cuisson à 1350°C, et étaient cuits au feu de moufle à 750-800°C. Ce décor apparaît à la fin du xviie siècle.
La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident. Elle désigne chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique.

Famille noire sur biscuit

La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident. Elle désigne chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique. La Famille noire sur biscuit utilise un décor de type Famille verte qui se détache sur un fond d’émail noir. Les Famille noire comprennent donc le noir, une gamme de verts, le rouge, le jaune, l’aubergine et l’émail bleu (à partir du début du xviiie siècle). Ces émaux étaient posés sur le corps en biscuit et étaient cuits au feu de moufle à 750-800°C. Les émaux sur biscuit possèdent une teinte plus sombre et plus mate que les émaux sur couverte. Ce décor apparaît à la fin du xviie siècle.

Famille rose

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Trois émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et rendent un motif très net, ou au contraire cuits ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques. Le décor de la Famille rose apparaît à la fin de la période Kangxi (1662-1722), et est encore développé de nos jours.
La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident. Elle désigne chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique.

Famille rose, bleu et blanc

Les détails nécessitant du bleu de cobalt sont peints sous couverte avant une première cuisson à 1350°C. Les émaux sont ensuite peints sur la couverte et cuit à 750-800°C.

Famille rose et bleu de cobalt sous couverte

Les détails nécessitant du bleu de cobalt sont peints sous couverte. La pièce subit ensuite une première cuisson à 1350°C. Les émaux sont ensuite peints sur la couverte et cuits à 750-800°C.

Famille rose et émaux sur fond imitant la pierre

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Deux émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. Le fond imitant la pierre est peint au moyen d’émail rouge de fer sur couverte et d’émail sépia.
La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident, désignant chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique. Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et donnent un motif très net. Ils étaient au contraire cuit ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques.

Famille rose graviata

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Trois émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. Le terme graviata désigne les décors de petits rinceaux traités en émaux polychromes sur fond coloré uni qui recouvrent toute la surface de la pièce. Ce type de décor apparut dans la seconde moitié du xviiie siècle.
Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et rendent un motif très net. Ils étaient au contraire cuits ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques.

Famille rose graviata sur fond « rouge corail »

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Trois émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. Le terme graviata désigne les décors de petits rinceaux traités en émaux polychromes sur fond coloré uni, qui recouvrent toute la surface de la pièce. L’émail « rouge corail » utilisé pour le fond, se distingue par sa composition du rouge de fer traditionnel. Cette teinte orangée particulière résulte du remplacement d’une partie du fondant plombifère que l’on trouve dans les autres émaux, par du nitrate de potassium.
Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et rendent un motif très net. Ils étaient au contraire cuits ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques.

Famille rose rehaussée d’or et d’argent

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Deux émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident. Elle désigne chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique. Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et rendent un motif très net. Ils étaient au contraire cuits ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques. La pose de l’or et de l’argent intervient à la fin du processus. ceux-ci subissent une cuisson à plus faible température : 700-750°C.

Famille rose sur fond bleu poudré

Le bleu de cobalt est soufflé sur le corps nu de la pièce. Celle-ci est ensuite revêtue de couverte transparente et subit une première cuisson à 1350°C. Les émaux sont ensuite peints sur la couverte et cuits à 750-800°C.

Famille rose sur fond « café au lait »

Cette technique consiste à revêtir partiellement une porcelaine de couverte « café au lait » tout en laissant en réserve des espaces blancs. Après une cuisson à 1280°C, les émaux sont ajoutés soit dans les réserves blanches soit sur la surface « café au lait » elle-même. Ils subissent ensuite une cuisson à 750-800°C. Cette technique apparaît dans le second quart du xviiie siècle.

Famille rose sur fond carmin

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Trois émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. L’émail carmin utilisé pour le fond est composé d’or colloïdal et d’un liant plombifère contenant de l’oxyde de potassium (un alcalin). A la différence de l’émail rose, l’émail carmin ne contient pas de zinc mais de l’étain.
Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et rendent un motif très net. Ils étaient au contraire cuits ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques.

Famille rose sur fond céladon

Cette technique consiste à revêtir une porcelaine de couverte céladon. Après une cuisson à 1350°C, les émaux sont ajoutés soit dans les réserves blanches soit sur la surface céladon elle-même. Ce type de décor se développe principalement à partir de la seconde moitié du xviiie siècle.

Famille rose sur fond céladon

Les émaux sont peints sur une couverte céladon ayant subi une première cuisson à 1350°C. La pièce est ensuite exposée à une seconde cuisson à 750-800°C.

Famille rose sur fond flammé

Les émaux sont peints sur une couverte flammée ayant subit une première cuisson à 1300°C. La pièce est ensuite exposée à une seconde cuisson à 750-800°C.

Famille rose sur fond jaune

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Deux émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident. Elle désigne chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique. Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et rendent un motif très net. Ils étaient au contraire cuits ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques.

Famille rose sur fond « rouge corail »

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Trois émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. L’émail « rouge corail » utilisé pour le fond, se distingue par sa composition du rouge de fer traditionnel. Cette teinte orangée particulière résulte du remplacement d’une partie du fondant plombifère que l’on trouve dans les autres émaux, par du nitrate de potassium.
Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et donnent un motif très net. Ils étaient au contraire cuits ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques.

Famille rose sur fond sgrafitto

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Trois émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. Le fond sgrafitto désigne l’émail monochrome sur couverte qui recouvre l’ensemble de pièce et dans lequel sont incisés de petits rinceaux finement incisés avant la cuisson au feu de moufle à 750-800°C.
Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et rendent un motif très net. Ils étaient au contraire cuits ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques.

Famille verte

La Famille verte utilise une gamme d’émaux verts transparents qui dominent les autres émaux, le plus souvent le rouge, le jaune, l’aubergine, le bleu de cobalt sous couverte (jusqu’à la fin du xviie siècle) et l’émail bleu (à partir du début du xviiie siècle). Ces émaux étaient posés sur couverte après une première cuisson de la pièce à 1350°C. Ils étaient cuits au feu de moufle à 750-800°C. Le décor de la Famille verte apparaît véritablement au début de la dynastie des Qing (1644-1911). Il fait suite aux décors wucai ou « cinq couleurs ».
La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident, désignant chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique.

Famille verte, bleu et blanc

Les détails nécessitant du bleu de cobalt sont peints sous couverte avant une première cuisson à 1350°C. Les émaux sont ensuite peints sur la couverte et cuit à 750-800°C.

Famille verte, bleu poudré

De nombreuses techniques différentes permettent d’associer le décor de la Famille verte au bleu poudré. Dans certains cas, le décor d’émaux est appliqué sur fond blanc, et est dissocié du fond bleu poudré chacun des deux décors occupant une paroi différente. D’autres pièces associent le bleu poudré et la Famille verte dans une même composition. Le bleu de cobalt est alors soufflé sous couverte en ménageant des réserves blanches, avant une première cuisson à 1350°C. Les émaux sont ensuite peints dans ces espaces blancs revêtus de couverte et cuits à 750-800°C. Cependant, le décor Famille verte est parfois directement peint sur le fond bleu. Fréquemment, des rehauts d’or viennent agrémenter l’ensemble tout à la fin du processus de création. Cet émail est alors peint sur la couverte et cuit à 750-800°C.

Famille verte en réserve sur fond « café au lait »

Cette technique consiste à revêtir une porcelaine de couverte « café au lait ». Dans certains cas, on laisse en réserve des espaces blancs avec de la cire. Cette dernière empêche la couverte de couler sur les espaces blancs et disparaît durant la cuisson. Après une cuisson à 1280°C, les émaux sont ajoutés soit dans les réserves blanches soit sur la surface café au lait » elle-même. La pièce est ensuite passée au four à une température de 750-800°C.

Famille verte et « café au lait »

Cette technique consiste à revêtir partiellement une porcelaine de couverte « café au lait » et de couverte transparente. Après une cuisson à 1350°C, les émaux sont ajoutés sur la ou les parties de la pièce laissées blanche. La pièce est ensuite passée au four à une température de 750-800°C.

Famille verte et céladon

Cette technique nécessite une préparation en deux étapes. Dans un premier temps, la pièce est cuite avec sa couverte céladon à une température de 1200-1250°C. L’artisan aura pris soin de ménager des réserves blanches destinées à recevoir le décor polychrome. Après une cuisson à 1200-1250°C, le décorateur appose les émaux polychromes. Ceux-ci seront ensuite exposés à une température de 750-800°C.

Famille verte sur biscuit

La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident, désignant chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique. La Famille verte sur biscuit utilise une gamme d’émaux verts transparents qui dominent les autres couleurs, le plus souvent le rouge, le jaune, l’aubergine et l’émail bleu (à partir du début du xviiie siècle). Ces émaux étaient posés sur le corps en biscuit et étaient cuits au feu de moufle à 800-900°C. Les émaux sur biscuit possèdent une teinte plus sombre et plus mate que les émaux sur couverte. Ce décor apparaît à la fin du xviie siècle.

Famille verte sur fond « café au lait »

Cette technique consiste à revêtir une porcelaine de couverte « café au lait ». Dans certains cas, on laisse en réserve des espaces blancs. Après une cuisson à 1280°C, les émaux sont ajoutés soit dans les réserves blanches soit sur la surface café au lait » elle-même. La pièce est ensuite passée au four à une température de 750-800°C. Cette technique apparaît sous le règne de Kangxi (1662-1722).

Famille verte sur fond céladon

Cette technique consiste à revêtir partiellement une porcelaine de couverte céladon, tout en laissant en réserve des espaces blancs. Après une cuisson à 1350°C, les émaux sont ajoutés soit dans les réserves blanches soit sur la surface céladon elle-même et cuits à 750-800°C. Ce type de décor se développe principalement à partir de la seconde moitié du xviiie siècle

Famille verte sur fond « rouge corail »

La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident, désignant chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique. La Famille verte utilise une gamme d’émaux verts transparents qui dominent les autres émaux, le plus souvent le rouge, le jaune, l’aubergine, le bleu de cobalt sous couverte (jusqu’à la fin du xviie siècle) et l’émail bleu (à partir du début du xviiie siècle). Ces émaux étaient posés sur couverte après une première cuisson de la pièce à 1350°C. Ile étaient cuits au feu de moufle à 750-800°C. L’émail « rouge corail » utilisé pour le fond, se distingue par sa composition du rouge de fer traditionnel. Cette teinte orangée particulière résulte du remplacement d’une partie du fondant plombifère que l’on trouve dans les autres émaux, par du nitrate de potassium.

« Feuille de tabac »

Cette technique, probablement dérivée des motifs des textiles indiens, se caractérise par de larges feuilles peintes avec les émaux de la Famille rose, enveloppant la forme. Ces émaux sont associés le plus souvent au bleu de cobalt sous couverte et à l’émail or. Elle orne les formes destinées au marché occidental. Cette technique apparaît dans la seconde moitié du xviiie siècle, et était principalement destinée aux marchés anglais et hollandais. Elle sera perpétuée jusqu’aux années 1850, où elle touchera le marché portugais.

Flammé

Cette couverte bleue, rouge et brune s’apparente en composition à celle des couvertes monochromes rouges de cuivre, auxquelles on ajoute de l’oxyde de plomb comme fondant. La couverte flammée résulte de l’application de trois couches de composition différente : une recouvre la totalité de la forme et donne le bleu, une autre, qui ne recouvre que partiellement la pièce, donne le rouge et la troisième, le brun-vert est appliqué sur la base. Les analyses ont montré qu’il se déroule le même phénomène qu’à l’intérieur des couvertes jun : de minuscules particules solides d’environ 0,08 "m de diamètre sont emprisonnées dans le revêtement durant la phase de refroidissement et, du fait de leur taille, ne peuvent refléter que la lumière bleue.
La cuisson se déroule à une température de 1300°C. La couverte étant très fluide en raison de sa forte teneur en plomb, elle produit des marbrures rouges et violettes fondues sur fond bleu. Elle coule beaucoup le long de la paroi et en dehors de la pièce,

Flammé imitant le marbre

Cette couverte bleue, rouge et brune s’apparente en composition à celle des couvertes monochromes rouges de cuivre, mais en la modifiant en y ajoutant de l’oxyde de plomb comme fondant. La couverte flammée résulte de l’application de trois couches de composition différente : une recouvre la totalité de la forme et donne le bleu, une autre, qui ne recouvre que partiellement la pièce, donne le rouge et la troisième, le brun-vert est appliqué sur la base. Les analyses ont montré qu’il se déroule le même phénomène qu’à l’intérieur des couvertes jun où de minuscules particules solides d’environ 0,08 "m de diamètre sont emprisonnées dans le revêtement durant la phase de refroidissement, et qui, du fait de cette taille, ne peuvent que refléter la lumière bleue. La cuisson se déroule à une température de 1300°C. La couverte étant très fluide, en raison de sa forte teneur en plomb, produit des marbrures rouges et violettes fondues sur fond bleu. Cette couverte fluide coule beaucoup le long de la paroi et en dehors de la pièce, et il est souvent nécessaire de limer l’excès de couverte qui dépasse de la base. Certains flammés présentent par endroit une teinte blanchâtre assimilable à l’effet « couleur de Lune » de certains jun, un effet d’optique également, qui survient lorsque les particules solides emprisonnées dans la couverte sont plus larges et ne reflètent que la lumière blanche. Les veines du marbre sont imitées au moyen d’oxyde de cuivre pulvérisé sous couverte.

Flammé sur couverte céladon ge

Cette couverte bleue, rouge et brune s’apparente en composition à celle des couvertes monochromes rouges de cuivre, mais en la modifiant en y ajoutant de l’oxyde de plomb comme fondant. La couverte flammée résulte de l’application de trois couches de composition différente : une recouvre la totalité de la forme et donne le bleu, une autre, qui ne recouvre que partiellement la pièce, donne le rouge et la troisième, le brun-vert est appliqué sur la base. Les analyses ont montré qu’il se déroule le même phénomène qu’à l’intérieur des couvertes jun où de minuscules particules solides d’environ 0,08 "m de diamètre sont emprisonnées dans le revêtement durant la phase de refroidissement, et qui, du fait de cette taille, ne peuvent que refléter la lumière bleue. La cuisson se déroule à une température de 1300°C. La couverte étant très fluide, en raison de sa forte teneur en plomb, produit des marbrures rouges et violettes fondues sur fond bleu. Cette couverte fluide coule beaucoup le long de la paroi et en dehors de la pièce, et il est souvent nécessaire de limer l’excès de couverte qui dépasse de la base. Certains flammés présentent par endroit une teinte blanchâtre assimilable à l’effet « couleur de lune » de certains jun, un effet d’optique également, qui survient lorsque les particules solides emprisonnées dans la couverte sont plus larges et ne reflètent que la lumière blanche. Cette couverte est appliquée sur un revêtement craquelé apparaissant par transparence.

G

Glaçure

Les glaçures constituent généralement le revêtement des terres cuites, mais aussi de porcelaines dont le corps a été laissé en biscuit, tels que les sancai fahua. Les glaçures, qui ne supportent que de basses températures de cuisson situées aux alentours de 800-900°C, sont des revêtements de la nature du verre, formés de silice et utilisant deux types de fondant, soit le plomb (glaçure plombifère) ou soit l’oxyde de potassium (glaçure alcaline). En fonction du fondant utilisé, les couleurs finales varient. La cuisson se déroule dans une atmosphère oxydante. Ces revêtements sont colorés avec des pigments minéraux tels que le cuivre, le fer, le cobalt.

Glaçure aubergine

Glaçure plombifère teintée avec du manganèse ; la température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C.

Glaçure bleu pourpre

Glaçure obtenue avec du cobalt local (riche en manganèse) mélangé au cobalt importé (riche en fer), dans un liant alcalin (à base d’oxyde de potassium). On ajoute de l’oxyde de cuivre (qui donne le turquoise) pour renforcer la couleur bleue. La température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C.

Glaçure brune

Glaçure plombifère teintée avec de l’oxyde de fer ; la température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C.

Glaçure jaune

Glaçure plombifère teintée avec de l’oxyde de fer ; la température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C.

Glaçure transparente

Ce sont des glaçures plombifères non teintées, la température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C

Glaçure turquoise

Glaçure alcaline teintée avec de l’oxyde de cuivre. Dans ce type de revêtement, le fondant classique à base de plomb est remplacé par un fondant alcalin (à base d’oxyde de potassium), la température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C.

Glaçure verte

Glaçure plombifère teintée avec de l’oxyde de cuivre et un fondant au plomb ; la température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C.

Grain de riz

Le corps de la pièce est ajouré de petites alvéoles. Il est ensuite revêtu de couverte transparente venant combler ces ajours, puis subit une cuisson de 1350°C.

Grand feu

Le terme « grand feu » désigne une cuisson à haute température, supérieure à 1000°C. Cette cuisson est nécessaire pour les céramiques en grès et en porcelaine.

Grès de céladon Guan

Ce grès très silicieux appartenant à la catégorie des grès du Sud est riche en baidunze ainsi qu’en fondant et en fer (3-5%). La forte proportion de ce métal dans la pâte lui confère cette couleur très sombre caractéristique. Le corps, relativement fin par rapport à la couverte, supporte une cuisson à 1250°C.

Grès de Yixing

Trois grands types de grès peuvent être trouvés à Yixing : le grès rouge, le grès pourpre et le grès brun clair. Tous trois résultent d’un mélange de kaolin, de quartz et de mica, avec une proportion plus ou moins importante d’oxyde de fer pouvant atteindre 8,5%. Le kaolin contenu dans la pâte permet d’assurer sa dureté et le mica d’obtenir cette surface caractéristique légèrement rugueuse. La cuisson se déroule aux environs de 1100-1200°C dans une atmosphère oxydante, cette température relativement basse ne permettant pas au kaolin d’atteindre son point de fusion. En conséquence, le grès de Yixing conserve une certaine porosité.

Grisaille

Décor peint au moyen de l’émail noir « encre de Chine », constitué de cobalt impur, donc riche en fer, et en manganèse, cuit à 750-800°C. Ces décors en grisaille apparaissent au milieu du xviiie siècle.

Grisaille et or

Décor peint, soit au moyen de l’émail noir « encre de Chine » cuit à 750-800°C, soit au moyen d’émail argent rehaussé d’émail or cuit à 700-750°C.

Grisaille sur biscuit

La porcelaine est cuite sans couverte à 1300-1350°C avant de recevoir un décor d’émaux, cuit à 750-800°C.

Grisaille sur fond jaune et Famille rose

Le décor de la Famille rose utilise des émaux cuits sur couverte au feu de moufle à 750-800°C. Leur application a lieu sur une porcelaine revêtue de couverte et préalablement cuite à 1300-1350°C. Deux émaux en sont caractéristiques : l’émail rose, l’émail blanc et l’émail jaune opaque. La classification des porcelaines chinoises à décor d’émaux par famille est l’œuvre des collectionneurs d’Occident, désignant chaque famille en fonction de l’émail dominant. Ces termes ont été fixés au milieu du xixe siècle par le collectionneur Albert Jacquemart qui publia un ouvrage nommé L’histoire de la céramique. Selon l’effet désiré, les émaux étaient cuits séparément pour que ceux-ci ne se fondent pas entre eux et donnent un motif très net. Ils étaient au contraire cuit ensemble si le décorateur désirait obtenir des couleurs fondues et opaques. Les décors de grisaille résultent de l’utilisation d’émail noir, ou d’émail d’argent.

I

Imari chinois

Le décor Imari chinois désigne un groupe de porcelaine utilisant le bleu de cobalt sous couverte avec des émaux rouges de fer sur couverte rehaussés d’or, le plus souvent, mais aussi, sur les modèles les plus riches, l’émail vert, jaune, aubergine et noir. D’origine japonaise, ce groupe en porte parfois l’influence avec ses larges fleurs et ses compositions asymétriques. Le style Imari sera souvent associé à un décor de type Famille verte ou Famille rose. Cette technique apparaît à la fin du xviie siècle au Japon, à Arita et est destinée à l’export vers les pays occidentaux. Elle est désignée sous le nom du port à partir duquel elle était exportée. Elle est copiée par les chinois, dès la fin du xviie siècle, qui proposèrent de porcelaines Imari à meilleur prix.

Incisions (larges)

Décor incisé dans la pâte au moyen d’un stylet ou d’une tige de bambou. Les incisions sont généralement revêtues de couverte.

Incrustation ou « burgauté »

Ce type de décor est également appelé « laque burgauté », du nom d’une variété de nacre, la burgaudine, que l’on emploie spécialement pour ce type d’ornementation. Il s’agit de revêtir la pièce après cuisson de plusieurs couches de laque dans lequel sera incrusté un décor de nacre. Le laque burgauté voit le jour sous le règne de Kangxi (1661-1722).

J

Jaune

Couleur nationale, le jaune devient la couleur impériale au début du xvie siècle.

K

Kinrande

Il s’agit d’un décor composé généralement d’émail vert et rouge sur couverte rehaussé d’or. L’appellation kinrande peut aussi concerner les monochromes rouges rehaussés d’or, kinrande signifiant « peinture de brocart d’or ». Ces décors sont le plus souvent géométriques et composés de losanges juxtaposés et de treillis. Ces pièces, apparues au xvie siècle, étaient destinées au commerce japonais.

M

Monochrome bleu (émail)

L’émail bleu est obtenu à partir de cobalt local (riche en manganèse) très pur, mélangé au cobalt importé (riche en fer), dans un liant alcalin (à base d’oxyde de potassium). On ajoute de l’oxyde de cuivre (à partir duquel on obtient le turquoise) pour renforcer la couleur bleue. La température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C. Cet émail fut inventé à la fin du xviie siècle.

Monochrome bleu poudré

Cette technique consiste à souffler directement sur le corps de la pièce du bleu de cobalt au travers d’un tube de bambou à l’extrémité duquel on a placé une gaze. La pièce est ensuite revêtue d’une couverte transparente et cuite à 1350°C. Cette technique est apparue sous le règne de Kangxi (1662-1722).

Monochrome « café au lait »

La couverte « café au lait » réemploie la composition de la couverte de porcelaine transparente classique à laquelle était mélangé de l’oxyde de fer, et cuite en oxydation à environ 1280°C (en dessous de la température de maturation qui se situe à 1300-1350°C).

Monochrome jaune

Cet émail est obtenu en mélangeant de l’oxyde de fer (3 %) à un liant à base de plomb. La température de cuisson se déroule à 800-900°C. L’émail jaune est employé à Jingdezhen depuis la première moitié du xve siècle. Il le sera en tant que couleur monochrome à partir du règne de Hongzhi (1488-1505).

Monochrome manganèse

Ils sont obtenus à partir de glaçures plombifères teintées avec du manganèse ; la température de cuisson est située aux alentours de 800-900°C.

Monochrome noir imitant le bronze

La couverte noir miroir est principalement composée de silice et d’un fondant à base de chaux (carbonate de calcium). Celle-ci recèle une forte proportion d’oxyde de fer (9%), du cobalt et du manganèse en forte quantité (3%). Le manganèse donne cet aspect brillant, le cobalt permet d’éviter que cette couverte soit trop brune. La cuisson se déroule à une température de 1230°C.

Monochrome or

Sous les Ming, les dorures étaient effectuées à la feuille d’or collée au moyen d’un adhésif puis découpée et incisée. Au xviie siècle, le nitrate d’or est mélangé de colophane. Ce mélange est dissous dans une essence végétale et passé au pinceau. Il est ensuite cuit à 700-750°C. Une autre technique permet d’obtenir des monochromes or à partir d’une couverte « café au lait » revêtue d’émail or.

Monochrome « rouge corail »

La teinte orangée de l’émail corail à base d’oxyde de fer se distingue de la composition du rouge de fer traditionnel par le remplacement d’un partie du fondant plombifère des émaux classiques, par du nitrate de potassium. Le rouge de fer « corail » apparaît au début du xviiie siècle.

Monochrome rouge de fer

Cet émail est obtenu en mélangeant une importante quantité d’oxyde de fer (20-30%) à un liant à base de plomb. Dans cet émail, l’oxyde de fer n’est pas totalement dissous et par conséquent se recristallise durant la phase de refroidissement pour donner cette couleur rouge mate et opaque. Les monochromes rouge de fer apparaissent véritablement sous le règne de Jiajing (1522-1566), quand l’utilisation du rouge de cuivre sous couverte fut abandonnée.

Monochrome turquoise

Le revêtement des monochromes turquoises est composé d’oxydes de cuivre mêlés à une glaçure alcaline (utilisant l’oxyde de potassium comme fondant) qui habillent une porcelaine ayant déjà subi une cuisson de biscuit. La cuisson du revêtement se déroule à une température de 800-900°C.

Monochrome vert

Cet émail est obtenu en mélangeant au liant à base de plomb, 3% d’oxyde de cuivre pour obtenir un vert clair, et 6% pour un vert foncé. Les monochromes verts sur porcelaine apparaissent sous le règne de Chenghua (1465-1487) et se perpétuent sous les règnes et dynastie suivants.

Monochrome « vert olive »

Cette couverte feldspathique se caractérise par la présence d’oxyde de fer, responsable de sa couleur verte lorsqu’il est cuit en réduction et de titane tirant vers le jaune. La cuisson se déroule à 1300-1350°C.

Monochrome « vert pomme »

Cette technique désigne les émaux vert pâle. Leur composition est à base de cuivre et dérive des émaux verts classiques. Il est assez fréquent de trouver ces émaux posés sur une couverte de type céladon guan. Dans ce cas, l’élaboration de la pièce nécessite plusieurs cuissons.

N

Noir miroir

Cette couverte est composée principalement de silice et d’un fondant à base de chaux (carbonate de calcium). Elle recèle une forte proportion d’oxyde de fer (9%), de cobalt et de manganèse (3%). Le manganèse est à l’origine de cet aspect brillant, le cobalt quant à lui permet d’éviter que cette couverte ne tire trop vers le brun. La cuisson se déroule à une température de 1230°C. Cette technique apparaît à Jingdezhen au début du xviiie siècle.

O

Or sur fond « noir miroir »

L’émail or est peint sur une couverte noir miroir composée principalement de silice et d’un fondant à base de chaux (carbonate de calcium). Celle-ci recèle une forte proportion d’oxyde de fer (9%), du cobalt et du manganèse en forte quantité (3%). Le manganèse donne cet aspect brillant, le cobalt permet d’éviter que cette couverte soit trop brune. La cuisson se déroule à une température de 1230°C. L’émail or est ensuite appliqué et la pièce subit un second passage au four à 700-750°C.

« œuf de rouge-gorge »

Le décor « œuf de rouge-gorge » fait référence aux œufs du rouge-gorge d’Amérique, en raison des tâches rouges qui recouvrent la surface bleue de la pièce. (Nigel Wood 1999). L’œuvre et sa couverte, après une première cuisson à 1300-1350°C sont revêtues d’une glaçure plombifère opacifiée à l’arsenic, contenant du potassium et de l’oxyde de cuivre. Après une première cuisson, on souffle de l’oxyde de fer sur l’ensemble de la surface de la pièce qui est cuite une seconde fois. Ces deux cuissons ont lieu à basse température aux environs de 800°C. Ce processus donnera ce motif de coulures rouges sur fond bleu. Les céramiques à décor « œuf de rouge-gorge » de Jingdezhen dans la province du Jiangxi sont exécutées sur un corps de porcelaine. Si l’on interrompt la cuisson avant l’obtention des coulures on obtient un effet s’apparentant à des tâches d’huile (l’autre variété du décor « œuf de rouge-gorge »). Les céramiques à décor « œuf de rouge-gorge » de Jingdezhen dans la province du Jiangxi sont exécutées sur un corps de porcelaine. A Yixing, ces émaux sont apposés sur un grès rouge sans couverte intermédiaire. L’invention de ce décor est attribuée à Tang Ying, qui dirige la manufacture de Jingdezhen de 1736 à 1753.

« œuf de rouge-gorge » rehaussé d’or

La pièce est en premier lieu revêtue de son décor en émail « œuf de rouge-gorge » et cuite à 750-800°C. L’émail or est ensuite apposé et cuit à 700-750°C.

Or et argent

Sous les Ming, les dorures étaient effectuées à la feuille d’or collée au moyen d’un adhésif puis découpées et incisées. Au xviie siècle, le nitrate d’or est mélangé de colophane. Ce mélange est dissous dans une essence végétale et passé au pinceau. Il est ensuite cuit à 700-750°C. Le nitrate d’argent est quant à lui mélangé à de la colophane. Ce mélange est dissous dans une essence végétale et passé au pinceau. Il est ensuite cuit à 700-750°C. Les décors d’argent noircissent après la cuisson. Ces deux émaux sont en général peints sur couverte.

Or et émail bleu

La pièce est en premier lieu revêtue d’émail bleu et cuite à 750-800°C. L’émail or est ensuite passé et cuit à 700-750°C.

Or et émaux

On appose dans un premier temps les émaux sur la couverte de la pièce ayant subi une cuisson de1300-1350°C. Après un passage au feu de moufle ( 750-800°C), l’émail or est ensuite peint et cuit à 700-750°C.

Or sur couverte blanche

L’émail or est posé sur la pièce ayant déjà reçu une couverte blanche opaque et subit un passage au four à 1300°C. La pièce est ensuite exposée à une cuisson à 700-750°C.

Or sur couverte bleu de cobalt

L’émail or est peint sur une couverte bleu de cobalt après une première cuisson à 1350°C. La pièce subit une seconde cuisson à 700-750°C.

Or sur fond bleu-vert

Cette technique consiste à superposer deux types d’émaux. L’émail bleu vert ou turquoise opaque est apposé dans un premier temps. Il supporte une cuisson à 750-800°C. Dans un second temps intervient l’émail or, celui-ci devra être exposé à une température plus douce : 700-750°C.

Or sur fond « café au lait »

L’émail or est peint sur une couverte « café au lait » après une première cuisson à 1280°C. La pièce subit une seconde cuisson à 700-750°C.

Or et « rouge corail »

La pièce est en premier lieu revêtue d’émail corail et cuite à 750-800°C. L’émail or est ensuite passé et cuit à 700-750°C.

P

« Peau de pêche »

La couverte « peau de pêche » est caractérisée par sa couleur rose-rouge parsemée de taches foncées, parfois mitigée de vert en quantité plus ou moins réduite. Cet effet est obtenu en soufflant des pigments d’oxyde de cuivre en couches d’épaisseur irrégulière sur une couverte de porcelaine standard transparente. La pièce est ensuite recouverte d’une seconde couche de couverte transparente riche en alumine (environ 20% de plus que les autres couvertes). La cuisson se déroule en réduction. Aux endroits où leur densité est plus faible, les pigments se diffusent dans la couverte et prennent cette teinte rouge. Ailleurs, là où leur densité est plus forte, les pigments remontent à la surface et prennent une teinte verte lorsqu’ils sont ré-oxydés. Ce type de couverte apparaît sous le règne de Kangxi (1662-1722).

Porcelaine Hua shi ou « peau d’orange »

Porcelaine à laquelle on a ajouté ce que les chinois nomment hua shi, ce qui signifie « pierre glissante ». La couverte est de même nature. Les européens ont longtemps cru que cette texture était du talc (silicate naturel de magnésium), mais plusieurs analyses menées à ce sujet en 1880 ont montré que la porcelaine hua shi était en fait proche du kaolin. Le mystère demeure toutefois sur la nature exacte de cette substance.
Quoiqu’il en soit, la pâte de la porcelaine et ce mélange confèrent aux hua shi un aspect assez proche des « pâtes tendres » européennes du xviiie siècle. Elles sont extrêmement légères et présentent une surface très douce mais, contrairement aux « pâtes tendres », les porcelaines hua shi sont très dures, ne peuvent pas être rayées et ne sont pas translucides. Ces porcelaines ont une couleur assez crémeuse et une surface en « peau d’orange » ; leur corps est assez fragile quoique dur. Les parois sont souvent d’une extrême minceur et la surface présente fréquemment des craquelures. La température de cuisson exacte est inconnue, mais devait être proche de celle de la porcelaine (1300-1350°C).
Découvertes au début du xviiie siècle, les hua shi se développent surtout sous le règne de Qianlong. Très chères à la production, ces porcelaines sont assez rares et de nombreux cas montrent que la pâte hua shi était utilisée pour revêtir un corps de porcelaine standard.

« Poussière de thé » rehaussé d’émail

Les émaux sont peints sur une couverte « poussière de thé » après une première cuisson à 1300°C. La pièce subit une seconde cuisson à 750-800°C.

« Poussière de thé » rehaussé d’or

L’émail or est peint sur une couverte « poussière de thé » après une première cuisson à 1350°C. La pièce subit une seconde cuisson à 700-750°C.

« Poussière de thé » rehaussée d’or et d’émaux

Les émaux sont peints sur une couverte « poussière de thé » après une première cuisson à 1300°C. La pièce subit une seconde cuisson à 750-800°C. L’émail or est ensuite déposé et devra être cuit à 700-750°C.

R

Rouge

Couleur de la joie, le rouge est employé dans toutes les fêtes.

Rouge de cuivre

Le rouge de cuivre sous couverte résulte de l’emploi d’oxyde de cuivre à l’arsenic. L’application de ce pigment relève d’un grand savoir-faire. En effet, lors de la cuisson, ce pigment volatile risque à tout moment de fuser dans la couverte ou de remonter à la surface. Pour remédier à cela, les potiers sont contraints de réduire la fluidité de la couverte en diminuant la proportion de fondant. La cuisson de ce pigment nécessite un bon contrôle de l’atmosphère réductrice durant la cuisson, mais aussi de la température, aux alentours de 1300°C, afin d’éviter que l’oxyde de cuivre ne vire au gris. Les premiers décors au rouge de cuivre sous couverte apparaissent à Changsha à la fin de la dynastie des Tang (618-907). Ce pigment sera employé sur les porcelaines à partir de l’époque des Yuan (1279-1368) aux alentours de 1320.

Rouge de cuivre sur fond bleu poudré

Le bleu de cobalt est soufflé sur la paroi de la pièce tout en ménageant des réserves blanches à l’aide de pochoirs. Ces espaces sont destinés à recevoir le décor au rouge de cuivre. La pièce est ensuite revêtue de couverte transparente et cuite à 1350°C.

Rouge et vert sur fond blanc

Les émaux rouge et vert sont posés sur la pièce ayant déjà reçu sa couverte et subi un passage au four à 1350°C. La pièce est ensuite exposée à une cuisson à 750-800°C, cette dernière se déroule en une ou plusieurs étapes en fonction de la complexité du décor.

S

Sancai

Les glaçures sancai ou « trois couleurs » sont des décors de glaçures plombifères colorées. Ce sont des combinaisons de couleurs où l’on retrouve généralement les teintes brunes, l’ambre, le jaune, toutes trois obtenues avec de l’oxyde de fer, le vert à base d’oxyde de cuivre, et plus rarement du bleu, issu du cobalt. Le tout est posé directement sur la terre cuite ou sur la porcelaine en biscuit. La cuisson se déroule à une température de 800-900°C. Le décor dit sancai « peau de tigre » reprend cette même technique afin de figurer un décor de tâches fusant entre elles. Ces glaçures sancai apparaissent sous la dynastie des Tang (618-907), et seront reprises sous la dynastie des Qing (1644-1911) sur biscuit de porcelaine.

Sancai Fahua

Les sancai fahua sont des décors de glaçures alcalines colorées qui emplissent des motifs dessinés en relief à l’engobe. Le tout est posé directement sur un corps de biscuit. L’engobe sert à délimiter les formes en épaisseur, afin d’éviter que les glaçures ne coulent et ne se fondent entre elles. Il cloisonne le décor. La cuisson se déroule à une température de 800-900°C. Ces glaçures comprennent les couleurs turquoise, bleu pourpre, jaune, vert et aubergine. Les décors sancai fahua apparaissent au début du xvie siècle.

« Sang de bœuf »

Cette appellation est appliquée aux monochromes rouges de cuivre sous couverte plus au moins translucides produits à partir du règne de Kangxi (1662-1722). Le terme « sang de bœuf », langyao, provient de la capacité de ces monochromes à associer brillance et profondeur de la couverte. En principe, cette appellation ne concerne que les monochromes rouge de cuivre sous couverte produits sous le règne de Kangxi (1662-1722), mais il n’est pas rare de la trouver employée par des œuvres plus tardives.

Soufflé

Les émaux sont soufflés sur la pièce au moyen d’un tube de bambou à l’extrémité duquel est fixée une gaze. La pièce subit ensuite une ou plusieurs cuissons à 750-800°C.

T

Transition Famille verte-Famille rose

Les porcelaines effectuant la transition entre la Famille verte et la Famille rose utilisent en général l’émail blanc et certaines couleurs opaques. En lieu et place de l’émail rose, le décorateur utilise un rouge pâle proche du rose obtenu à l’aide de rouge de cuivre sous couverte. La fabrication de pièces de transition Famille verte-Famille rose est très brève, elle se situe à la fin des années 1710.

Turquoise et aubergine

La pièce est d’abord cuite à 1300-1350°C sans couverte, les émaux turquoise et aubergine sont ensuite peints et cuits à 750-800°C.

Turquoise et noir

La pièce est d’abord cuite à 1300-1350°C sans couverte, les émaux sont ensuite peints et cuits à 750-800°C.

Turquoise sur engobe

L’engobe brun est utilisé pour peindre le décor directement sur le corps de la pièce. Après un passage au four à 1200-1250°C, l’œuvre est recouverte de glaçure turquoise. L’œuvre subit une seconde cuisson, à 750-800°C. Ce type de décor est typique des fours de Cizhou à partir du xve siècle.

V

Vert et aubergine

Dans un premier temps, on incise le décor dans la pâte. Après une cuisson sans couverte à 1300-1350°C, les émaux verts et aubergine sont peints suivant les indications laissées par les incisions. La pièce est ensuite cuite à 750-800°C.

Vert et bleu-vert

Il s’agit de la juxtaposition d’émail vert et d’émail turquoise opaque. La cuisson se déroule à 750-800°C en deux temps afin d’éviter que les émaux ne fusionnent.

Vert et noir sur biscuit

Le noir est constitué par du bleu de cobalt très impur, riche en oxyde de fer et en manganèse déposé sur le corps ayant subi une cuisson de biscuit. Selon le cas, le cobalt sert à définir le contour du décor, ou à revêtir le fond tout en ménageant des réserves. Le passage de l’émail vert intervient dans un deuxième temps. La pièce est ensuite cuite à 750-800°C.

W

Wucai

Terme signifiant littéralement « cinq couleurs ». Il s’emploie pour désigner les porcelaines au décor bleu sous couverte et d’émaux polychromes sur couverte. Les décors sont dessinés à l’émail brun, quant au bleu de cobalt, il intervient en tant que couleur de remplissage au même titre que les autres émaux qui composent le décor. Ce bleu est positionné d’abord seul, avant même les contours. La pièce est ensuite revêtue de couverte puis cuite à 1300-1350°C. Les couleurs d’émaux sont alors posées : le jaune (antimoine), le vert (oxyde de cuivre), le rouge (oxyde de fer), le manganèse. Après séchage, la pièce est cuite au feu de moufle à 750-800°C. La difficulté consiste à savoir où placer le bleu de cobalt, lequel est peint sans aucun autre point de repère. Le décor wucai apparaît sous le règne de Chenghua (1465-1487), et perdurera jusqu’au début de la dynastie des Qing (1644-1911), durant laquelle il sera remplacé par le décor Famille verte.